abalone03 a écrit:Déjà signé au moins 25.000 pétitions![]()
Ils disent que ce sont les députés qui ont fait "plier" le gouvernement, version officielle on va dire![]()
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Les radars brouillent gouvernement et députés3 commentaire(s) 25/05/2011 à 17h24
PARIS (Reuters) - L'affaire des radars a pris mercredi des allures de cacophonie avec des signaux contradictoires adressés par le gouvernement français et des députés frondeurs en colère après avoir crié victoire trop vite.
Les députés UMP, en guerre contre la suppression des panneaux signalant les radars fixes, avaient cru comprendre mardi, lors d'une réunion avec les ministres compétents, que le démontage de ces fameux panneaux serait suspendu et que ceux qui seraient retirés seraient remplacés par des radars pédagogiques.
Pour le patron des députés UMP, Christian Jacob, le ministre de l'Intérieur, Claude Géant avait été clair, indiquant aux parlementaires qu'avant chaque radar fixe, il y aurait désormais un radar pédagogique indiquant leur vitesse aux automobilistes.
Le député des Bouches-du-Rhône Richard Mallié, instigateur d'une lettre de protestation adressée lundi au Premier ministre par quelque 80 députés du parti majoritaire, avait salué dans la foulée une "avancée phénoménale".
Dans le même temps, François Fillon et Nicolas Sarkozy faisaient savoir tous deux que le gouvernement n'avait aucunement l'intention de reculer dans sa mission de faire baisser le nombre de morts sur les routes.
Le soir même, Claude Guéant leur emboîtait le pas dans le journal de France 2 et mercredi, François Baroin tentait une clarification à l'issue du conseil des ministres.
"Certains parlementaires ont, certainement de bonne foi, compris qu'on remplacerait les panneaux avertisseurs par des radars pédagogiques, il n'en est absolument rien", a dit le porte-parole du gouvernement.
"Il y aurait quelque chose de curieux, honnêtement, à supprimer un panneau pour le remplacer par un radar pédagogique plus cher et retrouver le radar répressif quelques centaines de mètres plus loin", a ajouté le ministre du Budget.
"MARRE DES INCOHÉRENCES"
Pas de recul, donc, et des députés UMP qui n'y comprennent plus rien, à l'image de Yannick Favennec.
"Il y en a marre des incohérences du gouvernement", a pesté ce dernier dans un message posté sur Twitter. "Ca va finir par un printemps des députés si le gouvernement continue à nous prendre pour des cons", a-t-il ajouté en allusion au "printemps arabe" qui a emporté les dirigeants tunisien et égyptien.
Un peu plus tard, toujours à l'Assemblée et dans une ambiance quelque peu chahutée, Claude Guéant a répété que les panneaux signalant les radars fixes, qui ne remplissent plus selon lui leur rôle de prévention, seraient bien retirés. Quant aux radars pédagogiques, ils ne serviront pas à les remplacer mais seront installés de manière aléatoire, a-t-il ajouté.
"Il y a une complète identité de vues entre le gouvernement et la majorité sur les questions de sécurité routière", a assuré le ministre de l'Intérieur devant un auditoire dissipé et visiblement peu convaincu.
Christian Jacob a bien tenté de faire croire que l'harmonie régnait de nouveau, grâce à cette mise au point, entre le gouvernement et les députés.
"La position de Claude Guéant et du gouvernement est très claire, sans ambigüité et vient d'être rappelée devant la représentation nationale", a-t-il dit.
Mais, à en croire, le député UMP Jacques Myard, c'est bien l'incompréhension qui prévaut.
"Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur ont très clairement dit hier qu'on démontait les panneaux fixes et qu'on mettait des panneaux pédagogiques, dont acte", a-t-il dit. "Donc là, il va falloir tirer les choses au clair."
CORDE SENSIBLE
Les accidents de la route tuent environ 4.000 personnes chaque année en France et les chiffres d'avril ont été catastrophiques avec 355 morts, soit près de 20% d'augmentation par rapport au même mois l'an dernier.
Le gouvernement a jugé qu'il était urgent de réagir mais a touché une corde sensible en voulant cesser de signaler la présence des radars, donnant ainsi l'impression aux députés de la majorité et à leurs électeurs que son souci était davantage une lucrative verbalisation que la prévention.
L'affaire des radars, qui menace de virer à la crise politique et a fait dire à certains que François Fillon avait perdu la confiance des députés UMP, est loin d'être terminée.
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, n'en a pas moins tenté mercredi d'éteindre un incendie toujours vivace.
"Nous souhaitons que les choses s'apaisent", a-t-il dit.
Service France, édité par Patrick Vignal
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