André,
Je ne peux que cotionner à 1000% ce que tu viens d'écrire ici
"Tout le monde", et les responsables de ce désastreux démembrements du service public, soit, se sont leurés bêtement et n'ont rien compris, soit, n'ont vu que leur intérêt propre immédiat sans s'émouvoir du devenir à long terme.

La concurrence, oui, peut avoir du bon dans ce domaine

Mais UNIQUEMENT quand celle-ci n'a comme intérêt que de servir le CLIENT

et lui seul
Bien sûr, depuis que FRANCE TELECOM n'a plus le monopole de la télécommunication, que le groupe EDF/GDF, celui de l'énergie, bientôt LA POSTE de la distribution et de l'acheminement du "courrier" (en général

) etc. (on peut citer comme ça l'ensemble des services, dit, désormais, publics), on n'a eu de cesse de nous/vous balancer à la figure
"Regardez! Ce sont des privilègiés! eux, ils ont ceci! Eux ils ont celà!"
"Désormais, ils vont devoir enfin travailler!"
"Grace à l'ouverture du marché, il va y avoir enfin quelqu'un en face de ces grands monopoles! Les prix vont enfin chuter!"
....mettez à la suite tout ce que vous avez pu entendre
Et, encore aujourd'hui, on a un semblant de vérité dans ces "promesses"
MAIS
Tous ceux qui approuvent ces changements ou qui les mettent en place n'ont rien compris
Premièrement, dans un société "évoluée", les combats sociaux font en sorte de faire évoluer la situation de chacun vers le haut et non vers le bas

Si toi, le clampin de base, tu te plaints de ne pas avoir des avantages en nature, plus de vacances, plus de ceci, moins de cela: bats toi, pour les avoir! Prends l'exemple de ceux que tu montres du doigt, mais pour en avoir autant qu'eux, voire plus!

Mais ne te bats pas pour qu'eux, ils en aient moins! Eux aussi ce sont battus en leur temps pour avoir ce qu'ils ont

Tu veux que tout le monde ait du travail

Mais, justement, parce que tes revendications (dans le mauvais sens

) ont bien été entendu, cette fois, la totalité des départs réguliers ne sont pas remplacés!
On en demande donc toujours plus, mais désormais avec moins de personnel, dans des temps toujours de plus en plus courts.... toujours plus de pression, toujours plus vite, toujours plus de contrainte et toujours moins de reconnaissance de ce qui est et a été fait.
D'un coté, donc, on "retire" des emplois, et de l'autre on stresse "à mort" ceux qui restent pour tenir le même rendement, voire plus.
Personnellement, j'ai vécu et je vis cette situation.
Le résultat

J'ai perdu le gout de ce que je faisais, au départ, par passion
Enfin, dans le service public, il ne faut pas oublier la signification même de ce "service"
SERVICE PUBLIC= être là, à la charge du public, pour lui rendre service

DONC faire en sorte que monsieur tout le monde puisse vivre dignement, et ce quelque soit son statut dans la société!
Le smicard a les mêmes droits que celui qui est "pété de tunes"
Le but du service public, c'est LE PUBLIC et son bien-être.
L'ouverture de ce "service" à la concurrence se fait par des sociétés privées
A quoi reconnait-on un société privée

ELLE DOIT FAIRE DES BENEFICES POUR SES ACTIONNAIRES
Le but final, c'est pas "ton p'tit confort", c'est de faire rentrer des sous dans la caisse, mais ce n'est pas toi qui bénéficieras de ces pépettes

, ces rentrées sont pour les poches des actionnaires!
Le public, à la belle époque, était celui qui recevait. Désormais, le public, c'est celui qui DOIT donner. On est passé d'un statut de bénéficiaire à un rôle de porte-monnaie

Encore une fois, on a suivi bêtement et aveuglément le modèle américain
Et bien

Regardez bien le modèle américain, Messieurs Dames

Il a bien changé le modèle américain
Regrdez le résultat des dernières catastrophes climatiques

Ils ne s'en sont toujours pas remis
La "crise" par dessus ça

Comme la "crise" touche D'ABBORD les sociétés privées, ils n'arrivent pas à redémarrer
Enfin, comment expliquez-vous, alors que cette puissance basée exclusivement sur le capitalisme, l'ouverture à la concurrence pour tout et sur tout, NATIONNALISE

désormais les services de distribution de l'énergie et de l'eau
Faudra-t-il attendre 15 ans (le temps moyen que nous mettons pour copier, et mal, les "autres") pour se rendre compte que nous avions quelque chose qui "marche" et que nous avons tout fichu par terre

Combien de temps mettrons nous alors pour faire machine arrière

Y arriverons-nous, seulement
